imam houssein(as), le petit-fils du prophète Mohammad(saw).
16-09-2021
Le Prophète dit : «Al-Hussayn fait partie de moi, et je fais partie d'al-Hussayn. Dieu aimera celui qui aura aimé al-Hussayn» (Al-Tarmathî, cité par Ibn Kathîr dans "Istich-hâd al-Hussayn", op. cit. p. 139)
Al-Hussayn est le fils de l'Imam Ali (cousin, gendre et successeur du Prophète) et de la Dame Fatima al-Zahrâ (la fille du Prophète de la Dame Khadîjah). Il est le troisième Imam des Musulmans Chiites, après son père, l'Imam 'Ali Ibn Abi Tâlib, et son frère l'Imam al-Hassan : Il est le petit-fils du Prophète (P), et son calife (successeur), et il est l'ancêtre des neuf Imâms qui lui ont succédé. Il mourut martyr à Kerbala le Vendredi 10 muharram en l'an 63 A.H., à Karbala, au cours de la bataille de 'Âchourâ', après avoir subi la soif et l'oppression pendant plusieurs jours.
ٍSa Naissance et Education
Al-Hussayn est né à Médine, le 25 Cha'bân de l'an 4 de l'Hégire. La famille du Prophète l'a accueilli à sa naissance avec amour et tendresse, et c'est le Messager de Dieu, lui-même, qui lui donna le nom d'al-Hussayn. Al Hussein (P) reçut du Prophète (P) les mêmes sacrements que ceux reçus par son frère à sa naissance (l’azan et l’iqâma dans les oreilles, le rasage, le don d’une certaine quantité d’argent, etc.).
Le septième jour de sa naissance, l'Imam Ali (as) fit le sacrifice du mouton et distribua la viande aux pauvres et aux orphelins.
Al-Hussayn fut élevé et grandi par le Prophète, l'Imam 'Ali et Fâtimah al-Zahrâ. Il fut donc nourri de la morale prophétique et élevé selon les principes du Message islamique, les principes du Bon Droit, de la justice et de la dignité. Comme pour son aîné al Hassan , al Hussein(as) eut comme mentor le Prophète(sas) ainsi que ses parents, le meilleur des entourages possibles pour une parfaite éducation.
Al Hussein (as) passa ses 7 premières années avec son grand-Père, malgré son jeune âge, il apprit toute la morale du sceau de la prophétie jusqu'au jour où Allah décida de reprendre son dernier Messager auprès de lui.
A l’âge de 7 ans il perdit son père le Prophète de l’Islam (P) mais retrouva cet autre illustre père qu’était l’Imam ‘Ali (P). Ce dernier prit donc en charge de continuer à parfaire l’éducation de ses enfants Al Hassan (P) et Al Hussein (P) qui, ne n’oublie pas, étaient désignés par Dieu pour être des Imams comme l’avait déjà annoncé le Prophète (P).
C’est ainsi que le père (‘Ali) et les deux enfants (Al Hassan et Al Hussein) furent éduqués par la même personne : le Prophète (P) à la fois cousin et beau-père pour l’un mais aussi père et grand-père pour les autres. Dieu assurait ainsi la pérennité de Ses Enseignements à travers une Sainte Lignée, celle des Descendants du Prophète (P) dont l’éducation était l’œuvre de Dieu Lui-même à travers les mains du Prophète Mohammad (P) , le meilleur de tous les êtres que Dieu a créés.
Après la mort du prophète et durant l'imamat de son père et frère et son propre imamat
Le Prophète (saw) : le premier à pleurer le martyr d'al-Hussein.
L'Imam Ali , cité par Ahmad ibn Hanbal a raconté : " Un jour, en entrant chez le Messager de Dieu, j'ai vu que ses yeux débordaient de larmes. Aussi lui demandai-je: - Qu'est-ce qui te fait pleurer Ô Messager de Dieu? -L Ange Gabriel, dit-il, vient de me quitter. I1 m'a informé qu'al-Hussein serait tué près de l'Euphrate. Et me demandant, "veux-tu sentir la terre où il sera tué"?, il tendit sa main, ramassa une poignée de terre et me la donna. Je n'ai pu alors empêcher mes yeux de déborder de larmes". cité par Ibn Kathir
Après cela, al Hussein (as) passa 30 ans sous l'ombre de l'Imamat de son père Ali (as) et endurait avec lui et son frère l'injustice des musulmans. Par la suite, il allait participer pleinement au grand sacrifice qui tentera de préserver l'unité de l'Islam.
Son frère aîné al Hassan(as) devint Imam après le décès de son père. Al Hassan(as) fut assassiné sous l'ordre de Mo'awiyah ibn abou Soufiane, qui voulait par ce crime créer le vide spirituel et politique, afin de faciliter l'accession future de son fils Yazid au pouvoir de l'Islam.
Après le martyr de son frère, al Hussein(as) devint Imam pour une période de dix ans. Durant ces 10 ans Mo'awiyah resta Calife excepté les 6 derniers mois, qui coïncideront à l'accession de Yazid au Califat. A la fin de ces 6 derniers mois, al Hussein (as) allait devenir le maître des martyrs.
L'Imam Hussein (as) vécut dans des conditions de répression et de persécution des plus pénibles. Ceci parce que les lois religieuses avaient perdu beaucoup de leur poids et de leur crédit, alors que les édits du gouvernement omeyyade avaient acquis une puissance et une autorité totale. De plus, Mo'awiyah et ses collaborateurs utilisèrent tous les moyens possibles pour écarter définitivement du pouvoir la famille du Prophète et les chi'ites, et supprimer ainsi le nom d'Ali et celui de sa famille. Par-dessus tout, Mu'awiyah voulait renforcer l'assise du califat de son fils, Yazid, auquel un important groupe de musulmans était défavorable, en raison de son manque de principes et de scrupules. Afin d'écraser toute opposition, Mo'awiyah prit de nouvelles mesures plus sévères. L'Imam Hussein (as) dut endurer toutes sortes d'humiliations de la part de Mo'awiyah et de ses collaborateurs; jusqu'à ce qu'au milieu de l'année 60, Mo'awiyah mourut et que son fils Yazid prit sa place.
Prêter allégeance (bay'ah) était une vieille pratique arabe accomplie dans les occasions importantes, telles que l'intronisation d'un nouveau roi. Ceux qui étaient gouvernés, et surtout les plus connus d'entre eux, donnaient leurs mains en signe d'allégeance, de consentement et d'obéissance à leur prince ou leur roi, leur manifestant ainsi leur approbation. Le désaccord après l'allégeance était considéré comme un déshonneur pour une tribu de même que résilier un contrat après l'avoir signé officiellement était considéré comme un crime. Suivant l'exemple du Prophète, les gens pensaient que l'allégeance, quand elle était prêtée librement et non par force, faisait autorité . Mo'awiyah le maudit demanda aux notables de prêter allégeance à Yazid mais n'imposa pas cette requête à l'Imam Hussein(as), Il avait dit à Yazid dans ses dernières volontés, que si Hussein (as) refusait de prêter allégeance il devait faire comme si de rien n'était, car il avait bien compris les conséquences désastreuses du recours à la force.
Mais à cause de son égoïsme et de sa témérité, Yazid négligea le conseil de son père et, immédiatement après la mort de ce dernier, ordonna au gouverneur de Médine d'obtenir de force un serment d'allégeance de l'Imam Hussein (as), ou alors d'envoyer sa tête à Damas.
Après que le gouvernement de Médine eût informé l'Imam Hussein (as) de cette demande, ce dernier demanda un délai de réflexion avant de répondre et partit dans la nuit avec sa famille vers la Mecque. Il chercha refuge dans le sanctuaire de Dieu, lieu officiel de refuge et de sécurité. Cet événement advint vers la fin du mois de Radjab et le début de Sha'bân de l'an 60 de l'Hégire. Pendant près de quatre mois l'Imam Hussein (as) demeura à la Mecque, en réfugié. Cette nouvelle se répandit à travers tout le monde islamique. D'une part, beaucoup de personnes qui étaient lasses des iniquités de Mo'awiyah et encore plus mécontentes lorsque Yazid devint calife, écrivirent à l'Imam Hussein (as) et lui exprimèrent leur sympathie. D'autre part, un torrent de lettres commença à affluer, spécialement de l'Iraq et surtout de la ville de Kufa, invitant l'Imam (as) à aller en Iraq et à accepter de prendre la tête de la population locale dans le but de provoquer un soulèvement et de réprimer l'injustice et l'iniquité. Une telle situation était certainement dangereuse pour Yazid.
Le séjour de l'Imam Hussein (as) à la Mecque se prolongea jusqu'à l'époque du pèlerinage, alors que des musulmans de toutes les régions du monde arrivaient par groupes pour accomplir les rites du Hadjdj . L'Imam découvrit que quelques uns des partisans de Yazid étaient entrés à la Mecque comme pèlerins, avec mission de le tuer pendant les rites du Hajj, à l'aide d'armes cachées sous leurs habits de pèlerins (ihràm).
L'Imam (as) abrégea les rites du pèlerinage et décida de partir. Il se dressa au milieu de la grande foule des pèlerins et, en un bref discours, annonça qu'il s'apprêtait à partir pour l'Iraq. Dans ce discours, il déclara également qu'il tombera en martyr et demanda aux musulmans de l'aider à atteindre le but qu'il s'était fixé et d'offrir leurs vies sur le chemin de Dieu. Le jour suivant, il partit avec sa famille et un groupe de ses compagnons pour l'Iraq.
L'Imam Hussein (as) était déterminé à ne pas prêter serment d'allégeance à Yazid et savait très bien qu'il serai tué. Il était conscient que sa mort était inévitable en face de la puissance militaire effrayante des Omeyyades, favorisée par la corruption dans certains secteurs, le déclin spirituel, le manque de volonté dans le peuple.
Sur le chemin de Kufa et à quelques jours de marche de la ville, il reçut la nouvelle que l'agent de Yazid à Kufa avait exécuté le représentant de l'Imam dans la cité ainsi que l'un de ses sympathisants bien connu à Kufa. Leurs pieds avaient été attachés et ils furent traînés dans les rues. La ville et les environs avaient été placés sous stricte surveillance et d'innombrables soldats de l'ennemi attendaient Hussein. Il n'y avait pas d'autre choix pour lui que d'avancer vers la mort. Ce fut là que l'Imam exprima sa ferme détermination à aller de l'avant et à mourir en martyr.
A soixante dix kilomètres de Kufa dans un désert nommé Karbala, l'Imam et son entourage furent encerclés par l'armée de Yazid : Pendant huit jours, ils demeurèrent là, alors que l'encerclement se rétrécissait et que le nombre des ennemis augmentait. Finalement l'Imam, avec sa famille et un petit nombre de ses compagnons furent encerclés par une armée de trente mille soldats.
Durant ces jours, l'Imam (as) fortifia sa position et fit une sélection parmi ses compagnons. La nuit, il appela ses compagnons et, en une brève allocution déclara qu'il n'y avait rien à espérer sinon la mort et le martyre; il ajouta que, puisque l'ennemi n'était intéressé qu'à sa propre personne, il les libérait de toute obligation afin que, s'ils désiraient fuir dans l'obscurité de la nuit ils puissent sauver leur vie.
Ensuite, il ordonna d'éteindre les lumières et la plupart de ses compagnons, qui l'avaient rejoint par intérêt personnel, se dispersèrent. Seuls restèrent une poignée de ceux qui aimaient la vérité - environ quarante parmi ses proches collaborateurs - et quelques uns des Banou Hâchim. De nouveau, l'Imam (as) rassembla ceux qui restèrent et les soumit à une épreuve. Il s'adressa à eux, compagnons et proches hâchimites, leur répétant que l'ennemi ne s'intéressait qu'à sa personne . Chacun pouvait tirer avantage de l'obscurité de la nuit et échapper au danger. Mais cette fois, les fidèles compagnons de l'Imam répondirent, chacun à sa manière, qu'ils ne dévieraient pas un seul instant du chemin de la vérité dont l'Imam était le guide et qu'ils ne l'abandonneraient jamais. Ils dirent qu'ils défendraient sa famille jusqu'à leur dernière goutte de sang et aussi longtemps qu'ils pourraient tenir un sabre à la main.
Au neuvième jour du mois, un dernier ultimatum l'invitant à choisir entre " prêter serment d'allégeance ou la guerre " fut adressé à l'Imam par l'ennemi. L'Imam (as) demanda un délai pour prier toute la nuit et se détermina à entrer dans la bataille le jour suivant. Au dixième jour de Moharram de l'an 61 , l'Imam s'aligna en face de l'ennemi avec son petit groupe de fidèles, de moins de quatre vingt dix personnes se composant de quarante de ses compagnons, et de trente membres de l'armée ennemie qui l'avaient rejoint pendant la nuit et le jour de la bataille ainsi que de sa famille hâchimite: enfants, frères, neveux, nièces et cousins.
Ce jour là, ils se battirent jusqu'à leur dernier souffle, et l'Imam, les jeunes hâchimites et ses compagnons tombèrent tous en martyrs. Parmi ceux qui furent tués figuraient deux enfants de l'Imam Hassan, qui n'étaient âgée que de treize et onze ans, ainsi qu'un enfant de cinq ans et un nourrisson, tous deux fils de l'Imam Hussein.
L'armée de l'ennemi, après la fin de la bataille, pilla le harem de l'Imam et brûla ses tentes. Elle décapita les corps des martyrs, les dévêtit et les jeta sur le sol sans les enterrer. Ensuite, elle emmena les membres du harem - des femmes et des filles sans défense - ainsi que les têtes des martyrs, à Kufa Parmi les prisonniers, il y avait trois hommes de la famille de l'Imam : un de ses fils, âgé de vingt deux ans, qui était très malade et incapable de bouger, Ali Ibn Hussein, le futur quatrième Imam, le fils de ce dernier, alors âgé de quatre ans, Mohammad Ben Ali, qui devait devenir le cinquième Imam et enfin Hassan Moçannâ, le fils du deuxième Imam qui était également le beau-fils de l'Imam Hussein et gisait blessé pendant la bataille, parmi les morts. Il fut trouvé presque mourant et grâce à l'intervention d'un général ne fut pas décapité. On l'emmena plutôt avec les prisonniers à Kufa et de là à Damas pour paraître devant Yazid.
L'événement de Karbala, la capture des femmes et des enfants de la Maison du Prophète, leur déplacement de ville en ville comme prisonniers et prisonnières et les discours prononcés par Zaynab, la fille d'Ali, ainsi que par le quatrième Imam, tous deux au nombre des prisonniers, provoquèrent la disgrâce des Omeyyades. De tels abus envers la famille du Prophète neutralisèrent la propagande soutenue par Mo'awiyah depuis des années. L'affaire prit de telles proportions que Yazid désavoua et condamna publiquement les actions de ses agents.
L'événement de Karbala joua un rôle majeur dans le renversement du gouvernement omeyyade, bien que son effet fut retardé. Il renforça également les racines du chi'isme. Comme conséquence immédiate, il y eut les révoltes et les guerres sanglantes qui se poursuivirent pendant douze années. Parmi ceux qui causèrent la mort de l'Imam, aucun ne put échapper à la vengeance punitive.
Quiconque étudie attentivement la vie de l'Imam Hussein et de Yazid et les conditions régnant à l'époque, se convaincra que l'Imam Hussein n'avait d'autre choix que de se faire martyriser. Jurer serment d'allégeance à Yazid aurait signifié une démonstration publique de mépris envers l'Islam, chose impossible pour l'Imam. Car Yazid, non seulement ne manifestait aucun respect pour l'Islam et ses commandements mais encore, foulait publiquement aux pieds, sans la moindre pudeur, ses fondements et ses lois. Les prédécesseurs, même s'ils s'opposaient aux règles religieuses, le faisaient toujours en conservant les apparences de la religion: ils respectaient la religion au moins dans ses formes extérieures. Ils s'enorgueillissaient d'être des Compagnons du Prophète et des autres saints personnages en lesquels le peuple avait confiance. De ceci, on peut conclure du caractère erroné de l'opinion de certains interprètes de ces événements selon qui les deux frères Hassan et Hussein, avaient des goûts différents, l'un choisissant la voie de la paix et l'autre la voie de la guerre, de sorte que l'un des frères fit la paix avec Mou'awiyah tout en étant fort d'une armée de quarante mille hommes, alors que l'autre partit en guerre contre Yazid avec une armée de quarante hommes. Nous voyons que le même Imam Hussein qui refusa de prêter serment à Yazid pour un jour, vécut pendant dix ans sous le gouvernement de Mou'awiyah de la même manière que son frère qui endura aussi pendant dix ans le règne de Mo'awiyah.
Ses qualités sont innombrables.
Il est «la fleur du Prophète» comme l'a dit le prophète lui-même de lui et de son frère Hassan (P) : «Ils sont mes fleurs dans le monde». En outre, le Prophète déclara : «Hussein est de moi et je suis de Hussein», en ajoutant : «Hassan et Hussein sont des Imams, qu'ils soient debout ou assis».
Il fut un grand érudit et un vrai adorateur d'Allah. Il avait l'habitude d'accomplir des dizaines et des dizaines de rak'ah par jour, comme son père Amir al-Mouminîn, l'Imam Ali (P).
Un exemple de sa générosité est sa façon de se conduire envers un Arabe qui, voulant obtenir la satisfaction de ses besoins, vint auprès de lui (de l'Imam) et composa ce poème à sa louange: «Personne n'est jamais revenu bredouille, après avoir frappé à ta porte, en espérant et souhaitant obtenir quelque chose de toi ; tu es généreux et quelqu'un sur qui on peut compter ; ton père fut le Traqueur des méchants (les ennemis d'Allah). Si nous n'avions pas eu tout ce que nous avons reçu de vos ancêtres, nous aurions été écrasés par le feu de l' Enfer".Lorsqu'il entendit ces mots, l'Imam Hussein (P) lui donna quatre mille dinars, en s'excusant dans ces termes versifiés : «Prends cela, je te demande pardon. Sois assuré que je sympathise avec toi. Si- nous possédions le bâton (du pouvoir), nos pluies seraient tombées à verse sur vous (si l'État islamique avait été entre nos mains, nous vous aurions donné encore davantage), mais les temps nous ont trahi et ma main ne tient que peu ».
Les credo islamiques et la religion de son grand-père ont survécu grâce à sa position courageuse et incomparable. En réalité, il a permis, par cette position, au monde entier de survivre jusqu'à la Fin. Il est le Maître des martyrs et le meilleur de tous après son frère.
L’Imam al-Hossein (P) a dit : " Je me suis soulevé pour réaliser Al-Amr bil mâ-ruf (ordonner le bien), pour revivifier la foi et pour lutter contre la corruption. Mon mouvement est islamique et vise la réforme. "
Le père de Ach’ath Ibn Samih a dit : " J’ai entendu le Messager de Dieu dire : " Mon fils (c’est à dire Al-Hossein (P) ) sera assassiné sur une terre nommé Karbala : Quiconque l’y verra, qu’il le soutienne "
On dit aussi : " Il n’y a pas dans le genre humain un seul exemple de courage qui puisse équivaloir au courage de cœur dont a fait preuve l’Imam Al-Hossein (P) à Karbala. "
Intervention par le Cheikh Mustafa Al Khaliq à propos de la commémoration de Achoura, le martyre de l'Imam Hussein commémoré dans le monde entier par les musulmans chiites.
QUELQUES PAROLES DE L'Imam AL HUSSEIN(as)
-Je ne vois en la mort qu'un bonheur et en la vie parmi les injustes qu'une angoisse.
-Les gens sont les esclaves de cette vie alors qu'ils tâtent à peine la religion. Ils continuent à garder cette dernière tant qu'elle leur rapporte du bien, mais dés qu'ils sont touchés par l'épreuve, les religieux deviennent rares.
-Si vous n'arrivez pas à être de bons croyants alors au moins soyez des hommes libres.
-«Nous sommes le Parti de Dieu, lequel sera vainqueur, et nous sommes les plus proches parents du Messager de Dieu et les membres pieux de sa famille. Nous formons l'un des Deux Poids, ceux-là mêmes que le Prophète a placés après le Livre de Dieu...».
-«Dieu est content de celui dont nous sommes contents, nous les Ahl al-Bayt (la famille du Prophète)... Car nous savons patienter devant l'épreuve à laquelle IL nous soumet..., et IL nous en récompense de la récompense que méritent ceux qui savent patienter».
-Se rendant au tombeau du Prophète avant de quitter Médine par refus de prêter serment d'allégeance au Califat illégal de Yazid, l'Imam al-Hussein dit : «Ô mon Dieu! ici se trouve le tombeau de Ton Prophète, et je suis le fils de la fille de Ton Prophète. Tu sais ce qu'il m' arrive. Ô mon Dieu! J'aime le bien et je renie le mal. Je Te demande, Ô Toi qui es plein de majesté et de munificence, par ce tombeau et celui qui y gît, de ne me faire faire que ce qui Te satisfait et satisfait Ton Prophète».
-«Nous sommes la famille du Prophète, le métal du Message et le lieu de fréquentation des Anges. C'est par nous que Dieu a débuté (le Message) et c'est par nous qu'IL (l') a parachevé. Par contre, Yazid est un libertin qui ne cache pas son libertinage, un alcoolique et un assassin de l'âme innocente que Dieu a interdit de tuer. Quelqu'un comme moi ne saurait donc prêter serment d'allégeance à quelqu'un comme lui».
-Rappelant aux Musulmans leur devoir de s'opposer à Yazid, l'Imam al-Hussein dit : «Ô gens! Le Messager de Dieu a dit: Celui qui voit un Sultan injuste qui rend légal ce que Dieu a interdit, qui transgresse le pacte qu'il a conclu devant Dieu, qui dévie la Sunna du Messager de Dieu, qui agresse les Musulmans et commet des péchés contre eux, sans qu'il s'oppose à lui (à ce sultan) ni par une parole ni par une action, Dieu lui réservera obligatoirement le même traitement qu'IL réserve à ce sultan».
- L'Imam al-Hussein rappelant les qualités requises pour le dirigeant Musulman : «J'en jure par ma religion : L'Imam ne peut être que celui qui gouverne selon le Livre, qui établit, l'équité qui a pour religion la Religion Vraie, qui s'en tient scrupuleusement aux prescriptions de Dieu...»
- Consterné par l'attitude passive des Musulmans face à la situation corrompue sous le califat de Yazid, I'Imam al-Hussayn affirma à ses compagnons sa détermination de poursuivre jusqu'au bout sa Révolution : «Il nous est arrivé ce que vous pouvez vous-mêmes constater. Le monde a changé, s'est renié, et le bien s'est éclipsé... Il n'en reste que quelques égouttures pareilles aux égouttures d'un verre d'eau vidé, et la vilenie, comme dans un pâturage insalubre. Ne voyez-vous donc pas qu'on néglige le vrai et qu'on ne s'interdit plus réciproquement le faux? Que le fidèle pieux s'attache à rencontrer son Seigneur en étant sur le bon chemin. Car je ne vois la mort que comme un bonheur, et la vie avec les injustes que comme une source d'ennui et de lassitude».
- Al-Hussein, arrivé sur le lieu prédit de son martyre, dit à ses compagnons : «Ô mon Dieu! je me protège auprès de Toi du KARB (affliction) et du BALÂ' (malheur).
Et d'ajouter : «C'est un lieu d'affliction et de malheur. Descendez de vos montures. C'est ici le terme de notre voyage, le lieu de l'effusion de notre sang et la place de nos tombeaux. C'est ce que m'a dit mon grand-père, le Messager de Dieu».
- L'Imam al-Hussein, abandonné par les Kûfites et encerclé par l'armée omayyade : «Ô mon Dieu! Toi à qui je me confie chaque fois que je subis une affliction, et en qui je mets mon espoir chaque fois que je suis dans l'adversité. Je me suis confié à Toi pour toutes les épreuves que j 'ai subies. Combien de soucis - devant lesquels le coeur s'affaissait, les solutions manquaient, l'ami s'éclipsait et l'ennemi se réjouissait - que je t'avais confiés (parce que mon amour est dirigé vers Toi exclusivement) n'as-Tu pas dissipés? Tu es donc pour moi, le Maître de tout bienfait, l'auteur de toute bienfaisance et l'objet de tout désir».
-Préférant la mort à la soumission au pouvoir déviationniste de Yazid, l'Imam al-Hussein s'écria au visage de ses bourreaux : «Par Dieu je ne me rends pas à vous comme un humilié, ni ne me soumets comme un esclave».
- «Les gens sont les esclaves de ce bas-monde. La religion n'est qu'un objet de flatterie sur leur langue. Ils la couvent tant que leurs moyens de subsistance sont assurés aisément. Mais, dès qu'ils sont soumis à l'épreuve, les vrais pratiquants se font rares».
- «La véracité est puissance, le mensonge est impuissance, la confidence est Dépôt, le voisinage est parenté, le secours est aumône, le travail est expérience, le bon caractère est culte, le silence est ornement, l'avarice est pauvreté, la générosité est richesse, la compassion est quintessence».
- «La raison ne se perfectionne qu'en suivant le vrai».